9h du mat. nous larguons les amarres pour
nous rendre à Fréjus pour mettre le
bateau à sec afin de réparer les safrans qui laissent entrer l’eau dans les compartiments moteurs.
Le tube de jaumière se trouve en dessous du niveau de flottaison.
Le tube de jaumière se trouve en dessous du niveau de flottaison.
Gros vent
sur le secteur mais nous partons quand même car nous avons rendez-vous le lendemain à 10h30.
Nous prenons
2 ris (réduction de la Grande Voile) 3 tours au foc (réduction de la voile avant) et nous voilà partis avec un vent nord-est, c’est-à-dire
que nous naviguons face au vent, Fréjus est à 35 miles nautiques.
Vent 35
nœuds et vitesse du bateau 8 nœuds, des creux de 4 mètres, j’ai le mal de mer mais tant
pis, quand faut y aller faut y aller.
Nous ne mangerons pas à midi (c'est très bien pour faire un régime de naviguer).
Nous arrivons
à 17h. le soir, il y a pas de place au chantier naval donc nous appelons la
capitainerie de port Fréjus, il nous trouve une place au quai d’accueil, entre des
bateaux qui ont leurs pendilles dans le chenal.
Je prends la
barre, il y a pas trop de vent, 7 nœuds mais en rentrant je gère mal l’entrée
et prends trop sous le vent et l’inévitable se produit, le safran de notre
Levant se bloque dans une pendille, impossible d’avancer, de plus avec le
vent sur babord, nous allons contre les
bateaux qui sont amarrés cul à quai, c’est-à-dire l’ancre à l’avant. Dominique
rouspète, j’essaye de faire marche
arrière, notre Levant recul mais impossible de sortir des pendilles. Domi
rouspète (très fort même trop fort), ça me déconcentre de l’entendre crier don c je lui dit de
prendre la barre. Je me mets sur tribord pour repousser l’ancre des bateau,
Domi fait une marche arrière et je m’acharne à repousser les ancres et
finalement notre cher Levant fini par sortir en reculant de cette galère. Bravo Domi tu as bien géré et bravo notre
Levant, tu as bien écouté.
Enfin nous
lançons les amarres au marin de la capitainerie qui était là sur le quai à
attendre que nous sortions de ce sale pétrin.
Il m’a dit
que je suis arrivée un peu trop vite et que j’aurai dû prendre plus au vent du
chenal et que le vent s’est levé juste
lorque j’entrais dans le chenal, j'aurai dû rentrer en marche arrière. Je le remercie pour ses conseils et la
prochaine fois j’essayerai de faire mieux.
Nous sommes
heureux d’’être arrivé car cette navigation n’était pas agréable du tout, mise à part pour le régime.
On peut voire les pendilles qui sont des chaines ou amarres accrochées à l'avant des bateaux et qui sont reliées sur une grosse chaine qui se trouve au fond de l'eau au milieu du chenal.
Mardi, 8h. Domi passe au chantier naval. Ils ne savent pas si nous pourrons sortir le bateau aujourd’hui car avec la houle, il n’on pas pu sortir un bateau donc il n’ont pas de place pour nous, de plus la fosse fait 6,20 métres et notre Levant fait 6,05 mètre, et pour complèter, le gars qui devait réparer le safran ne sait pas si il a reçu la pièce,. Nous leur communiquons notre numéro de téléphone et attendons de leurs nouvelles.
« c’est le midi, comme dirait Domi »
Finalement vers 10h, 2 hommes arrivent sur le quai, ouah…victoire.....nous pouvons aller à la fosse pour sortir notre Levant, étant donné que la fosse est petite, nous ôtons les parre-battages, ils ont mis une espèce de feutrine au bord de la fosse pour protèger. Une grue navale, portique sur 4 énormes roues vient lever notre Levant avec 2 sangles prises sous la coque et le repose sur 4 chandeliers. On dirait que notre Levant de 9 tonnes est assis sur 4 tabourets de bar.
La Fosse de 6m20 de Large dans laquelle nous allons mettre notre Levant qui fait 6m05. Nous devrons ôter les parre-batages.
Ils mette des couvertures sur le quai et ça passera juste, tant mieux.
Notre Levant assis sur 4 tabourets de bar, mais ce n'est pas l'heure de l'apéro pourant
Il y a pas mal de coquillages accrochés à la coque.
Mercredi matin 8h, grand ciel bleu, nous louons un karcher, achetons des spatules et départ pour le chantier naval, nous enfilons nos habits de bricolage et spatules en mains nous ôtons les algues, coquillages qui sont accrochés sur la coque immergée de notre Levant. Nous passons le karcher, nettoyons les hélices dont il faut changer les anodes (c’est une pièce qui se trouve entre l’hélice et le support, qui est piquée par les électricités vagabondes, je crois que c’est comme une mise à la terre ou plutôt une mise à l’eau.
Il faut changer les anodes qui se sont bouffées par l'électricité vagabonde pourtant nous les avons changé il y a 8 mois.
Nous passons de la matrice dur sur les endroit où la couche d'antifouling est partie.
C'est comme des retouches de plâtre pour une maison.
Nous sommes tous bleus, les bras, le visage, etc…. On dirait des schtroumffs car l’antifouling (peinture marine) qui était sur la coque, s’est décapée et nous en avons partout
Les coques avant sont bien rabotées par la chaine d'ancre lorsque nous nous mettons au mouillage.
Nous n'avons juste pas assez d'antifouling, le chantier nous donne un fond de bidon, mais pas le même bleu ce qui dérange énormément Domi car sous l'eau 2 bleus différent ça fait tache.
Les safrans seront démontés par le chantier et remis avec un tube de jaumière au dessus du niveau de flottaison cette fois.
Il faut également peindre les hélices, en les démontant il y avait plein de fils de pêche enroulé autour du joint spi.
10 jours plus tard nous reprenons la mer et vous n'y croirez pas, l'eau de mer arrive toujours dans les compartiments moteurs (pour des spécialistes nautiques on dirait que c'est la première fois qu'ils reparent des safrans.