Nous laissons les sanguinaires et quittons la baie d'Ajaccio, cap 210°, vent nord-ouest et traversée des bouches, demain nous serons en Sardaigne.
15 noeuds de vent tournant nord-ouest, 8 noeuds de vitesse malgré la houle d'ouest qui persiste, nous avons hissé la GV et le genois, nous allons bon train.
Ca y'est c'est la traversée et aucun abri avant 90 miles nautiques, nous naviguerons de nuit donc nous organisons nos quarts.
Oahh, des dauphins, difficile de les prendre en photo ils bougent toujours mais ils resteront dans les étraves durant 1 heure
Nous voilà déjà à la pointe nord de la Sardaigne, les côtes desertiques, interdiction de s'y approcher donc nous filons bon vent.
Ce soir c'est bouchées à la reine maison au thon frais que nous avons stocké au frigo. Nous allons nous régaler mais.....
vite...le capitaine à la canne à pêche et moi à la barre pour ralentir le bateau, normalement je remonte au vent, choque et mets à la cape.
Finalement, je vais border le génois et la GV car nous sommes vent arrière, ca y-est nous sommes à 3 noeuds,
Le capitaine s'acharne durant 30 minutes pour essayer de ferrer ce gros poisson coriace qui fait débrayer le frein tellement il est lourd.
Je mets mon harnais et dès que le thon montre le bout de son nez, vite, je le pique mais sa carapace est tellement dure que je vise son ventre blanc
Ca y est je l'ai eu mais je n'arrive pas à le monter, j'ai besoin de l'aide du capitaine. Tant mieux qu'il a mordu avant la nuit sinon ce serait galère.
Mais il est lourd, il doit peser au moins 50 kilos. Domage que Jean ne soit pas avec nous, il aurait été heureux avec cette belle prise.
Nous mettons notre thon dans l'annexe. Il fait nuit, le vent tombe, nous allons hisser le Gennecker afin de gagner 1 noeud de vitesse.
La lune nous éclaire, nous allons jeter l'ancre à la Cala del Bollo au sud du Cap Caccia, nous arriverons vers 2h du matin.
A 2h du matin nous jetons l'ancre à la Cala del Bollo au sud du Cap Caccia, dans des algues, nous guêterons toute la nuit, le sable est plus sur babord.
On peut voir 2 camping-cars en hauteur, ils sont bien là haut et ne sont pas dérangés par les voisins.
Nous allons voir si il y a un village afin de donner notre thon. Pas de village mais un petit bateau de pêcheur à qui je fais de grands signes.
Bongiorno, pesca esta note une grande pescado... para ti..Il a tout compris et dit si..si..gracia..nous lui avons chargé notre thon..Arrivedeci..
Arivedechi Angelina Arrivedechi gracia...gracia....Très sympatico los italianos. Ti amo Italia..
Nous continuons notre route au sud au portant, 10 noeuds de vent et 5 noeuds de vitesse.
Le vent baisse, nous hissons le gennecker et allons étudier sur la carte un mouillage tranquille pour la nuit.
Il y en a des écoutes, babord rouge et tribord vert mais après 3 ans de navigation, c'est de la rigolade...hi...hi....hi...
Mistral 25 noeuds, mer déchaînée, nous approchons du Cap S. Marco, nous allons nous mettre à l'abri derrière mais le vent monte encore.
Notre Levant commence à battre des voiles et tourne sur babord et sur tribord. Finalement nous mettons à la cape et avec difficulté prenons 2 ris et 3 tour au foc.
Nous arrivons vers les ruines de Tharros, le vent monte encore, 30 noeuds, il va falloir approcher encore et rester sous le vent de la terre.
Mais c'est quoi toutes ces bouées, c'est marqué attentione. Nous les passons pour approcher encore plus de la terre car le vent ne baisse pas.
Nous avons jeté l'ancre dans du sable et avons déroulé 60 mètres de chaine mais le vent est toujours intense et nous veillons les amers.
C'est l'usine à touristes, il y a même un petit train qui monte au sommet. nous ne pourrons hélas pas aller sur terre, trop vent.
Après une bonne nuit mais quand même au aguet, nous reprenons notre route vers le sud, le vent ne cesse pas et la mer est toujours formée.
Nous sommes dans la passe de l'ile S. Pietro et les vagues font machine à laver, de plus, il y a des hauts fonds qu'il faut éviter.
Portoscuso et ses usines de je ne sais quoi...Les hauts fonds provoquent des déferlantes, soyons vigilants.
Nous sommes à 9 noeuds de vitesse dans la passe, nous surveillons attentivement notre route.
De plus des Ferry font la traversée de Caloforte à Portoscuso et Calasetta.
Le vent est violent, nous allons descendre encore plus au sud, espérons que nous trouverons une crique et du sable.
Nous arrivons enfin au sud de l'île de S. Pietro, plage de rêve, sable blanc et eaux turquoise, nous jetons l'ancre.
Je suis contente, je vais enfin pouvoir faire du canoë et aller sur terre mais hélas, je vent ne baisse pas donc pas de canoë et bien sur pas de terre.
Nous levons l'ancre et reprenons notre route dans le canal de S. Pietro, nous voyons un bateau à l'horizon, nous ne sommes pas seuls.
13 noeuds de vent et 6 noeuds de vitesse, c'est parfait, nous passones entre la vaca et el toro
La mer nous pousse, le bateau file, Sur notre babord, l'île la vaca et son petit
et plus loin sur notre tribord, l' île el Toro, nous attaquons la cote sud de la Sardaigne.
Il est beau le nez de Dominique, il est champion pour prendre la pause, tant mieux que ce n'est pas une bouteille de vin.
Le sud de la Sardaigne, pas une habitation à l'horizon, pas d'arbre ni culture, il y a vraiment des terres desertiques sur terre.
Attention terrain miné, il faut faire très attention de ne pas passer sur les nasses des pêcheurs car dans les hélices, c'est la galère.
Ah le voilà notre pêcheur qui pose les nasses. Ils devraient signaler leurs nasses avec un petit drapeau.
Nous arrivons dans la baie de Cagliari. un vol de flammands roses, c'est magnifique
de gros nuages arrivent et nous menacent, trop tard le vent s'engouffre dans les voiles avec une violence inattendue, nous prenons 2 ris et 3 tours au foc po...
Nous approchons de Cagliari, j'appelle la capitainerie sur la VHF, je prépare mon texte en anglais..do you have a place of berth available plse. ils me répondent ..
Sympa, la capitainerie de San Elmo vient nous accueillir à l'entrée du port pour nous guider jusqu'à notre place au ponton.
Notre Levant bien amarré, nous passons à la capitainerie pour les formalités, nous négocions le prix journalier à 29.-- par nuit.
Enfin les pieds sur terre mais sa tangue. Nous partons visiter Cagliari à pieds en longeant les quais.
Non Dominique, j'ai dis à pieds et pas avec la fiat, de toute façon tu aurais dû mal à te plier pour te mettre au volant
Cagliari, tous les restos sont au même endroit et voici le Quartier des apéros
Après une grande marche et les pieds en compotte nous trouvons un restaurant. Les italiens ne parlent pas avec les mains.
Restaurant typique sarde et plein d'italiens je comprends maintenant pourquoi nous les appelons les piafs. nous avions qu'une hate, sortir du reso.
Après avoir escaladés des marches et encore des marches, nous voici tout en haut de la ville, musique et vue imprenable
En haut à droite on peut même apercevoir notre Levant bien amarré à son ponton en train de nous attendre sagement.
Ruelles de Cagliari Marina, les italiens sont fiers de leur drapeau qui flotte en peu partout.
Nous avons acheté et hissé nos drapeaux de courtoisie italien et sarde. Le Corse à un bandana tandis que le sarde à les yeux bandés. Des flammands roses
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