A 21heures, nous avons rendez-vous à la gare de Palerme avec Sylviane
et Yvon, nous allons au restaurant Bellini manger une bonne pizza, nous devons
prendre des forces car demain c’est opération ravitaillement.
Nous avons fait nos commissions au petit magasin près de la plage sale,
disons qu’il faut enjamber les détritus pour arriver à la route. Embarquons
toutes les provisions et levons l'ancre, pendant que le vent est favorable.
Nous levons l’ancre direction les îles éoliennes mais hélas le vent
tombe et impossible de continuer, à 16 heures nous mettons les moteurs en
marche et nous nous dirigeons vers Colonna où nous jetons l’ancre devant un
hôtel et une jolie plage, nous nous baignons dans une eau à 28 degrés, elle
nous rafraichi à peine mais qu’est-ce qu’on est bien dans l’eau à barboter.
Vive la baignade, l'eau est super bonne, ça change du Doubs….mais elle
est un peu trop salée….dirait-on…
Le lendemain, après un bon petit déjeuner nous levons l’ancre direction
les îles. Martine nous fait sa séance sur la sécurité, gilet, bouée, Man Over Board,
VHF, mise à la cape, etc….elle nous barbe avec sa sécurité mais c’est tellement
important de savoir comment agir au cas où…
Nous apprécions vraiment la mer et son environnement naturel....je
crois que le boulot poursuit Yvon ; même au bout du monde il se connecterait.
Il y a un bon petit vent, nous avons hissé la Grand-voile et le
Gennecker, nous avançons bien mais pas dans la bonne direction, nous sommes au
large des îles, nous allons essayer de tirer un grand bord pour rejoindre les
éoliennes.
Martine est heureuse d'avoir retrouvé sa scrabblière Sylviane, elles
font la paire toutes les deux ; A l’avant du bateau et à l’ombre du
Gennecker, c’est à qui fera le plus joli mot mais c’est presque toujours Sylviane
qui gagne, déformation professionnelle je vous dirais car elle est
documentaliste.
La voile faseye de plus en plus, je laisse le scrabble et me lève pour
aller voir ce qui se passe au poste de barre.
Le poste de barre est désert, c’est le pilote automatique qui gère la
barre mais qui gère les bateaux en vue ?
Pas Yvon car il dort comme un bébé.
Ni le capitaine qui ronfle également, ils auraient pu nous prévenir car
nous sommes plongée dans notre scrabble et étions sûr que le capitaine et son
moussaillon géraient.
Je regarde la carte, nous avons fait 25 miles nautiques, bon vent mais
mauvaise direction, je mets le génois pour essayer de prendre du cap pour aller
vers les îles mais impossible. Nous mettons donc les moteurs et après 25 miles nautiques nous arrivons enfin à
Cefalu, il est 20 heures.
Selon Sylviane, on dirait un village troglodytes.
Martine adore cette ville accrochée au pied de son rocher on dirait un
village de santons de Provence. Ne dirait-on pas un décor de théâtre et sa
petite plage.
Les ruelles sont étroites et bien fraîches, les balcons sont en marbre,
très tard le soir, les jolies petites boutiques artisanales sont encore
ouvertes.
Bains de pieds dans l'eau de source douce et fraiche qui vient de
la montagne; c’était l’ancien lavoir du village où les lavandières aimaient s’y
retrouver.
coin
de ces petites ruelles, de jolies petites terrasses où il fait bon s’y arrêter,
dû reste nous nous asseyons dans un restaurant typiquement sicilien, la fille de
la patronne, très sympa, qui est mariée
avec un français, nous parle de son projet d’ouvrir un restaurant sicilien à
Lyon, le « manga manga » dans le 3ème arrondissement (si
vous y allé, parler leur de nous et de Cefalu).
Entrée, aubergines confites,
bruscchetta, oignons confits, fromage chaud, era scusito.
La terrasse donne sur une rue fermée avec une barrière à l'heure des
repas, mais les automobilistes sortent de leur voiture, ouvrent la barrière,
avancent et s’arrêtent devant notre table afin de refermer la barrière derrière
eux sur le prochain véhicule qui refait pareil et ce bal durera durant tout le
repas qui était un peu aromatisé au gaz d’échappement.
Nous quittons Cefalu, cap les îles, nous irons vers l’île la plus
proche, Vulcano car il y a 12 nœuds de vent mais pas dans la bonne direction,
nous mettons donc les moteurs.
Ce n’est pas possible de mettre le génois face au vent, il se prend
dans la barre de flèche, il est préférable de l’enrouler et de laisser
uniquement la GV.
Après 50 miles au moteur (100km), nous arrivons en fin de journée à l’île
de Vulcano et son volcan.
Nous observons Vénus et Jupiter l’une à côté de l’autre, qu’on peut
apercevoir au couché du soleil vers l'Ouest.
Après
plusieurs semaines d’un rapprochement apparent régulier, Vénus et Jupiter sont
au plus près l’une de l’autre dans le ciel du soir, un rendez-vous à ne pas
manquer à l’œil nu ! Jupiter est au-dessus plus proche et vénus en
dessous plus brillante mais plus éloignée. Les deux planètes les plus
brillantes du ciel s’apprêtent à nous offrir une conjonction des plus
spectaculaires de leur éclat gémellaire.
Le lendemain
matin de bonne heure et de bonne humeur, habillés sport, nous débarquons avec
le canoë sur la plage de sable noir, près à attaquer la grimpette du volcan.
Mettons nos
baskettes et en route, nous attaquons les premiers mètres en plein soleil, il fait
déjà très chaud, Sylviane a soif, et moi aussi. Ouff il y a un petit peu
d’ombre, tant mieux que nous escaladons le matin car le sentier est sur la face
ouest donc à l’ombre. (la dernière fois nous étions en plein soleil couchant et
encore très chaud).
Elle est en pleine forme Sylviane, une vraie sportive. Pourtant dans ce
gravier, on avance un pas et on recule de 10cm. Allons encore un peu de courage
et nous aurons une vue magnifique ; Nous attaquons la deuxième partie dans
la roche sableuse après 1 bonne heure de marche, nous arrivons enfin au sommet
avec une vue splendide sur les îles éoliennes, Salina, Lipari et notre mouillage.
Et voici
notre fameux volcan en fusion. Une odeur désagréable s'en échappe, on dirait de l'oeuf pourri. Les
fumerolles sont très chaudes, il ne faut pas passer à côté, pourtant 2 gars
sont descendus dans le cratère, se sont peut être des géologues ou
vulcanologues.
4 super
beaux italiens ont insistés pour faire une photo avec Sylviane, la francese.
Pas mal les regazzi.
* * * * * * *
Nous passons devant les bains d’eau sulfureuse qui
sont à 34 degrés.
Les gens se badigeonnent le corps de souffre chaud et ensuite se rincent
dans la mer.
Nous préférons aller dans la mer, l’eau est chaude et sulfureuse mais un
peu moins que dans les bains, pourtant sous nos pieds entre les galets de
grosses bulles s’échappent, on se croirait dans un jacuzzi, je n’ai plus envie
d’en sortir.
Même les familles avec enfants aiment patauger dans les eaux bouillonnantes.
Nous passons au port admirer les bateaux ; nous nous affalons sur un banc
à regarder les passagers embarquer et débarquer des ferry. Les
italiennes, c'est un vrai défilé de mode, elles s'habillent dernier cri et en
tenue de soirée pour aller à la plage.
Sur le bord du chemin, une petite
cheminée de souffre fluorescent en
activité, il ne faut surtout pas mettre le pied dessus....aie..
Aujourd’hui, nous débarquons à Lipari, nous avons jeté l’ancre au Sud du
port, dans du sable. Nous partons visiter la ville et ses petites ruelles,
c’est très touristiques, il fait très chaud, j’ai mis mon chapeau de paille et
mes lunettes de soleil, nous trainons la patte tous les 4 car tous les jours
nous visitons en plein soleil et avons qu’une envie, retourner au bateau pour
se jeter à l’eau. Au travers d’une rue,
j’entends appeler, -Martine, mais je ne bouge pas, je me dis qu’il y a plein de
Martine. Ca insiste, alors en me retournant, qui vois-je ? Manon avec sa
maman Corinne et sa tante Anna. C’est incroyable le hasard, surtout aussi loin
de Genève. Elles sont en vacances dans
une location sur l’île, nous leur proposons de passer boire l’apéro sur le
bateau, pas la peine de le répéter deux fois, Manon saute de joie, Ah les
enfants, quelle spontanéité. A 18h, Dominique va les chercher avec l’annexe au
petit ponton, arrivée au bateau, c’est maillots de bain et tous à l’eau, elle
est bonne et transparente.
Manon et Anna partent faire une petite balade en canoë et c’est Manon qui
pagaye.
Nous faisons un super apéro avec Manon, Corinne et Anna, nous trinquons
avec du vin de Malvoisie appelé le vin du diable, dirait
Maupassant. Ca ressemble à du sirop de soufre, c’est bien le vin des volcans,
épais, sucré, doré mais on s’en régal à l’apéro, Et bien sûr, tour
de magie au programme.
Dominique et
Manon font un petit tour de canoë, Dominique fait des vagues et fini par le
faire chavirer, finalement on est aussi bien dans l'eau.
Je ne sais pas qui a eu l’idée mais ce soir nous partons à Canetto
manger una buena pizza, nous embarquons tous les 7 dans l'annexe et elle ne
chavirera pas.
maintenant enfilons nous tous les 7 dans la petite décapotable ; entassés comme des sardines nous y arrivons
enfin.
Nous traversons Lipari et filons sur Canetto, c’est Corinne qui conduit
et les rues sont étroite mais aucun rétroviseur n’a touché quoi que ce soit.
Nous arrivons à la Pizzeria près de la
plage de Canetto où l’exploitation de pierre ponce en fait son attrait
principal. Manon nous a ramassé de
belles pierres ponces. Merci Manon.
Nous prenons la commande, Anna notre traductrice nous commande pour
l’apéritif des Arancini, boulette de riz safrané avec à l'intérieur de la
ricotta fondante. era scusito.
Ambiance super sympa avec les jeux de Manon et tard dans la nuit
fraiche, nous nous rentassons dans la petite décapotable et retour au ponton.
Merci Anna, Corinne et Manon pour ce super moment passé ensemble.
Tchao Lipari, nous partons vers d'autres îles. Nous apercevons une
magnifique et grosse tortue au large
près du bateau, elle sort sa petite tête pour prendre l’air et se laisse aller
au rythme des vagues.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire