vendredi 12 juin 2015

2015-06-06 La Corse, Port de Taverna, aurevoir les copains, direction le Sud



Nous
sommes au mouillage devant le port de Taverna, Corse.





Au port de Taverna nous retrouvons
Lionel le skipper et sa copine Hua qui fera l’hôtesse, ils sont en train de
finir de rénover leur bateau pour faire des croisières à la journée ou week end
aux Lavezzi afin de payer les frais du bateau et pouvoir vivre (tout
simplement). 
9h du matin, Dominique est allé
les chercher avec l’annexe, au port de Taverna ainsi que Christophe le Corse et
nous avons levé l’ancre pour aller naviguer au large, nous avons hissés les
voiles, coupés les moteurs, le vent s’est levé, 16 nœuds, nous avancions à 8
nœuds, nos invités étaient épatés du comportement de notre Levant qui fonçait
comme un chef, nous avons fait quelques manœuvres, mis le gennecker au portant
ce qui nous a fait gagner encore 1 nœuds.






Délicieux le gâteau aux fraises que Christophe nous a apporté.


Lionel nous a donné quelques bons
conseils de navigateur, il est breton et a commencé à naviguer dès son plus
jeune âge avec ses parents.  Il a vécu
pas mal de galères en mer dont nous en avons retenus qu’il faut être très
humble devant les éléments de la nature et surtout bien écouter la météo afin
de préparer une belle sortie en mer.
Christophe, une vingtaine d’années
vient d’acheter un petit bateau dans lequel il vit à L’année,  il est en train de le retaper afin de faire
de petites balades en mer. Il est natif de Bastia et a toujours navigué, il a
trouvé que le catamaran était un super bateau, confortable dans lequel on peut
manger assis à table sans que rien ne tombe et de plus il avance très
bien,  il a envie plus tard de s’acheter
un catamaran. Nous sommes rentrés à 19 heures au mouillage devant le port, nous
nous sommes baignés, petit repas à bord, guitare, Christophe nous a fait rire
avec ses histoires  Corses, nous nous
sommes couchés à 2h. du mat.

6.6.2015







Ce matin, nous avons quitté le port de
Taverna direction le sud, nous avons jeté l’ancre pour la nuit  vers l’étang de Urbino, nous étions seuls au

mouillage et pas âme qui vive, ni bateau, ni baigneur à des miles à la ronde;  des arbres bordant les plages désertes sur
des kilomètres, les eaux peu profondes laissaient apparaître une petite brume,
l’eau était calme comme un étang, on se serait crû au Canada, Il y avait
quelque chose de magique.


Corse Est, Vers l'étang de Urbino des arbres bordent les plages desertes on dirait le Canada.





Tous les matins, nous écoutons la
météo avant de lever l’ancre, nous naviguons selon le vent, entre 8 à 1 noeuds
de vitesse parfois même 0.5 nœuds ce qui fait 1 km/h car nous ne mettons quasi
jamais le moteur sauf pour lever et jeter l’ancre, c’est tellement agréable de
se laisser emporter par notre Levant selon le vent, on sent cette  harmonie avec la nature, notre pêcheur met
ses cannes à pêche.  Vers 14 heures de
l’après midi nous cherchons une crique à l’abri du vent annoncé, nous nous baignons
tous les jours, l’eau est à 24 degrés, nous regardons si nos ancres sont bien plantées
dans le sable, j’ai fait un canard mais à 2 mètres de fond l’eau est gelée, on
sent cette différence de température entre la surface et le fond de l’eau, ce
que nous n’avons pas en été.
Balade en canoë, visite des petits
villages ou paillottes en bord de plage, petit scrabble, apéro, repas à bord,
nous essayons de capter des chaines françaises mais même en Corse nous captons
uniquement les chaines italiennes. Nous reprenons nos cours d’italien avec
notre petit dictionnaire de conversation (la vie est belle).

Escales :  CORSE,
Ance de Tarcu, San Cipriano,  Porto Vecchio pour racheter des rapalats, La
Rondinara où il y a des bateaux au mouillage.

Nous passons les Lavezzi mais il y
a du monde au mouillage nous n’y ferons pas escale, je pense qu’il faut y aller
en hiver pour être tranquille car le mouillage n’est pas grand et ouvert aux
vents, nous filons notre chemin sur la Sardaigne toutes voiles hissées, la mer
est bien formée, il a 15 nœuds de vent et nous avançons à 7 nœuds, nous tirons
des bords au large pour ne pas être face à la vague donc moins brassés.


Nous laissons sur tribord  l’île de Capreira où les mouillages sont
payant, faisons escale au Capo Ferro vers une résidence-hotel bien entretenue
avec de la pelouse et des parasols bien alignés à côté des chaises longues (on
reconnait l’Italie).

Nous ôtons notre drapeau Corse et
hissons le drapeau italien tout neuf ainsi que le  sarde en fin de vie, il a déjà vécu 5 mois
car au bout de 6 mois il n’en reste plus que la moitié donc nous devons
racheter un drapeau neuf tous les 6 mois, il n’existe pas de drapeau solide qui
résiste aux vents  (c’est un commerce qui
rapporte).



Nous hissons notre drapeau italien tout neuf et le sarde qui a déjà vécu.



Capo Ferro, Dominique va voir l'ancre; joli hôtel-résidence.

Depuis le nord de la Sardaigne
nous apercevons déjà l’île de la Tavolara qui est très élevée avec son nuage
figé au sommet, de loin on dirait le Kilimandjaro et ses neiges éternelles. 


La Tavolara et son nuage figé fait tournoyer le vent qu'il faut affronter.

La météo nous annonce un vent
d’Est force 5, nous naviguons au près (c’est-à-dire presque face au vent)
toutes voiles hissées, 15 nœuds de vent apparent et 6 nœuds de vitesse, c’est
parfait, nous écoutons les belles chansons italiennes à la radio. La mer
commence à monter des vagues viennent taper notre Levant donc nous abattons
afin que les vagues n’arrivent pas de face et tirons un bord au large, nous
pensions contourner l’île de la Tavolara au Sud mais finalement nous allons
passer au Nord afin d’être déventés par l’île donc moins de vagues et nous
prendrons la passe côté Ouest de l’île.

Arrivés au Nord de l’île les
vagues ne faiblissent pas, au contraire elles se renforcent et le vent nous
envoie des rafales de 30 nœuds dans le nez, nous prenons un ris et 2 tour au
génois (manœuvre délicate par mer agitée) car il y a trop de pression dans les
voiles et notre Levant n’aime pas ça du tout, le vent n’est pas régulier, il
tourne dans tous les sens avec de grosses rafales qui vont de 5 à 30 nœuds en
quelques secondes. Nous sommes tout les 2 au poste de barre, Dominique à la
barre car le pilote automatique n’est pas opérationnel dans ces condition et
moi aux écoutes prête à choquer la GV lors de grosses rafales et parée à virer
de bord  car bien sûr nous tirons des
bords dans la passe étroite où une épave repose.





2 bateaux  font également le même trajet que nous, finalement ils partent en fuite,   c’est-à-dire qu’ils ont fait demi-tour mais
nous, nous continuons car nous ne voulons pas ressortir au large et prendre la
Tavolara par le Sud ce qui nous ferait 4 heures de plus de navigation donc nous
continuons notre galère qui durera 2 heures. Sur la photo ci-dessous, on voit
bien les traces de notre Levant qui tire des bords pour arriver enfin au
mouillage. Ce ne sont que des petits trait qui font des zigzag tracés sur une
carte mais quand vous êtes dedans je peux vous dire que c’est sportif, n’est ce
pas Yvon.



 Nous avons dû tirer des bords avec 30 noeuds dans le nez.


Finalement, avec le recul, nous
aurions dû aller plus au large afin de contourner la Tavolara par le Sud car
comme dit Lionel, lorsqu’il y a une île, le vent passe des 2 côtés de l’île
pour venir tournoyer et se renforcer derrière l’île.

A 17h30 nous arrivons enfin au
mouillage à l’abri du vent d’Est, nous sommes seuls au mouillage, je pense que
les autres bateaux qui ont contournés la Tavolara sont allés à la  crique de Cavallo plus au Sud. 








Après cette rude navigation que je
n’aime pas du tout, une super récompense, une barque arrive près de nous et 2
bello italiano viennent s’amarrer à notre Levant pour nous vendre des glaces que
nous prenons avec plaisir, je leur demande si je peux les prendre en photo pour
envoyer aux copines, ils sont ravis et prennent la pose, c’est ça l’Italie et
son charme.


Dué bello italiano sont arrivés dans leur barque nous vendre des glaces que nous avons appréciés avant de nous baigner.

Vendredi 12 juin 2015




La météo annonce encore un avis de grand frais, nous allons rester 3 jours dans la crique de Pietra Bianca  à l’abri du vent d’Est et reprendrons la route du Sud lundi matin. 

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