2015-07-28 Nord de la Sicile et Les re-éoliennes que nous n’avons pas
fini de voir.
Nous longeons la plage et passons vers les étangs naturels de Tindari,
on peut voire les rochers se refléter dans l’eau comme dans un miroir. Attention,
ce soir il faudra mettre les moustiquaires et passer de la bombe avant d’aller
se coucher.
Il y a un gros problème de poubelles en Sicile et pourtant on parle
d’écologie, de recyclage, de la sauvegarde de notre planète; mais le pire c’est
qu’avec le vent la moitié de ces déchets finissent à la mer. Sur le bateau nous recyclons, compressons
les déchets et tous ce qui est organique ainsi que les eaux noires, nous le
mettons à la mer à au moins 2 miles nautiques de la côte afin que les nageurs puissent se
baigner dans des eaux claires. « Rends à la terre ce qu’elle t’a
donné ».
Après avoir revisité la citadelle de Tindari, nous craquons pour un
petit repas au resto, nous nous installons et commandons « una granda boteglia de acqua naturale »
le sicilien nous demande d’où nous venons, « de Francia ». Il a vécu
ses 15 premières années à Lausanne et ensuite est retourné au bled, comme
beaucoup de siciliens, nous avons papoté, il avait le temps, nous étions les
seuls clients car à midi je pense que les siciliens soit ne mangent pas soit
pique nique sur la plage. Nous passons acheter des fruits et légumes, c’est également
un sicilien qui a vécu 20 ans à Yverdon et est revenu au pays avec sa femme et
enfants pour ouvrir une petite épicerie, il nous dit qu’il y a beaucoup de
siciliens qui ont vécus et travaillés en Suisse et sont revenus dans leur lieu
d’origine, ils n’ont pas tort car la vie est moins cher en Sicile et de plus il
y fait bon vivre.
Nous retournons aux îles éoliennes et faisons escale à Salina que nous
n’avons pas encore visité. C’est la plus élevée des îles avec son Mont Fossa
delle Felci qui culmine à 962m, il y a plein de petites maisons blanches disséminées
sur l’île, l’accès aux maisons se fait par bateau taxi et ensuite il faut grimper
par un petit sentier jusque chez soi. Il n’y a pas d’eau sur l’île, les
habitations sont approvisionnées uniquement par bateau citerne.
La plage volcanique à côté du port de Salina sur laquelle
nous débarquons avec notre canoë.
Sur la place, le traditionnel tailleur de pierre volcanique. Ca fait
des années qu’il vend ses oeuvres directement sur son Piaggo, « joli
magasin ».
Nous allons au port, il y a un bateau belge qui est amarré, nous leur
demandons si il y a une capitainerie ? -non, c’est la seule place
d’amarrage, elle est gratuite mais attention, car l’Hydroglisseur s’arrête
juste à côté, il arrive vite et pollue pas mal.
Les pêcheurs font le plein d’eau de leur bateau avec un tuyau relié à une
citerne (c’est la réserve d’eau du port), ils ont pêché au large de Salina un
gros espadon qu’ils débitent pour revendre aux restaurants de l’île.
Il fait très chaud, nous décidons de prendre le bus pour aller au petit
village de Leni perché sur la colline, la route est tout en lacets, à pieds ce
serait sans fin. Nous descendons du bus et allons en direction de l'église.
Nous voici sur la place étouffante de l'église
et allons rentrer au frais à
l'intérieur.
Ouahh, elle est magnifique, nous faisons une petite prière pour que
tous les enfants de la terre aient à manger à leur faim, un toit sur la tête et
une éducation.
Les
italiens aiment le carrelage, même les bancs de la place sont carrelés. Le
capitaine attend sa belle devant l’église car elle aime tout voir, tout
photographier et tout lire, surtout en italien mais ça prend du temps.
Au bord du chemin, un joli amandier, plein d’amandes qui donne sur la
route, j'en prends une.
Je
la casse avec un caillou, elle est délicieuse, j’en aurais bien pris quelques
unes pour l’apéro mais Dominique est déjà parti bien en avant, du reste, je ne
le vois plus…vite….
Statut du Dr Giuseppe Pittorino tout taillé dans le marbre, quel art et
quelle finesse.
È alla
fine del 1700 che nasce Padron Giuseppe Pittorino, capitano di una piccola
flotta di golette e tra i primi mercanti di mare, fa costruire la sua dimora a
Leni, sul modello dei palazzotti napoletani di tipo “ferdinandeo”. Da
quell’epoca in poi vi abiterà con i membri della sua famiglia tra i quali il
figlio Giuseppe, medico condotto e nonno degli attuali proprietari, il quale
estrae da un albero del suo giardino un preparato galenico a cui dà il nome di
“Eupeptico Tonico Pittorino”.
Il fait tellement chaud, que nous nous arrêtons sur une terrasse
ombragée pour déguster leurs fameux graniti limon, graniti café et brioches. Nous devons reprendre le bus
pour retourner au port, je vais à la pharmacie, demander l'heure, « es une
dichi e trenta ».
J'ai compris 1 heure 10 et 30. bref je n'ai rien compris, je retourne
voir la pharmacienne et finalement il est 11h30. Et le bus passe à 12h30 nous
avons juste le temps de passer au mercato acheter de la ricotta car nous en
consommons beaucoup 1kg dure 3 jours, sur les salades c’est délicieux et les
gnocchis au gorgonzola, sans compter la mortadella, ah les produits italiens
c’est le top. Nous attendons le bus sous le volcan éteint de Salina.
Salina, Nord-Ouest, Pollara,
Pollara, nous passons vers une jolie arche naturelle érodée par la mer.
Nous jetons l’ancre un peu plus loin, sous les
falaises volcaniques, nous sommes bien à l'abri du vent.
Voici le décor où a été tourné le film il postino, le facteur, avec Philippe Noiret et l’acteur italien dont
je ne me souviens plus du nom qui est décédé
à la fin du tournage (il faut que je revois ce film, c’est l’histoire qui
retrace l’exil italien du poète chilien Pablo Neruda).
Dominique a voulu faire comme les pêcheurs, partir naviguer au large de
Salina pour jeter les cannes ; nous
avons hissé les voiles, la mer etait bien formée, un vent de 12 nœuds soufflait
dans les voiles et nous progressions à 7 nœuds ; après 10 miles nautiques dans 1000 mètres de fond, nous
avons pêché un beau thon…Allez Martine prend la cape, la gaffe et au boulot ; Dominique découpe le thon
et moi je le mets dans des tuppers et au congel, nous pouvons repartir avec nos
réserves.
Nous prenons le cap, Panarea par une jolie mer ridée, belle navigation
au portant, nous jetons l’ancre dans une petite ance au Nord-Ouest de l’île
dans des eaux transparentes.
Depuis notre mouillage sous les falaises, nous avons une vue splendide
sur Stromboli. En fin de journée, la houle commence à entrer et taper contre les falaises,
nous avons dû relever l’ancre et aller à une vingtaine de mètres un peu plus loin.
Après une nuit un peu bruyante car la houle en tapant contre les falaises
faisait écho. Nous levons l'ancre direction
le petit village de Panaréa.
Vue
de la mer, c’est un joli petit village aux maisons blanches, c'est l'île de la
Jet-Set milanaise. Dans la baie, c'est le bal des gros Yachts devant Panaréa.
Très
joli ce 2 mâts, il doit y avoir à bord
un sacré équipage pour effectuer les manoeuvres et le nettoyage. Nous jetons
l'ancre au Sud de l'île, dans du sable à
la Punta Milazzese. Il y a beaucoup du
monde au mouillage.
Joli monocoque avec famille de bretons à bord, 2 petits enfants qui
sautent dans l’eau avec leurs parents (trop chou).
Je m’aperçois
que le canoë est crevé (ce doit être le thon avec sa nageoire) je dois réparer avant
de le mettre à l’eau pour notre visite à terre. Effectivement c’est une
entaille de 1 cm de long, comme un petit coup de couteau, aussitôt dit,
aussitôt fait et c’est réparé.
Nous débarquons sur l'île où de jolis petits chemins ont été aménagés. De
petites voiturettes électriques vous baladent autour de l'île. Il y a de jolies
maisons blanches et restaurants qui bordent les petites ruelles.
Les voiturettes ne croisent pas
dans les petites ruelles.
Donc
pour les croisements, il faut qu'une voiturette recule jusqu'à un renfoncement.
Les
maisons blanches et bien entretenues nous font rêver.
La Petite église de Panaréa sonne ses cloches mélodieuses. Nous entrons pour faire notre petite visite et prière
à tous les enfants de la terre, car les enfants, c’est l’avenir de notre
planète.
Nous arrivons en ville, quelques petits commerces bordent les ruelles.
Voici le port « de la jet set milanaise », c'est vrai qu'il y
a du monde.
Les cafés sont pleins et la musica italienne à fond. Il y a plein de bars-discothèques où les clients peuvent même s'installer sur
des hamacs.
Vraiment trop chou ces petites ruelles blanches dont les fleurs de
couleur ressortent, c’est vraiment agréable de s’y promener.
Vue sur le mouillage, l'île de Salina et au fond Lipari. Il y a
beaucoup de bateaux autour de nous, j'espère que le vent ne va pas se lever
durant la nuit. Finalement tout s'est bien passé, nous sommes contents de
quitter Panaréa, direction le Sud.
Nous avons hissé la GV et déroulé le Genecker, nous avons un joli vent
arrière et avançons à 5 nœuds, Après une
belle nav emportés gentiment par les vagues et le vent nous arrivons au Cap Méssine vers 18heures.
En entrant dans le détroit de Messine, l'eau commence à frémir, on dirait que
ça grouille de poissons. Ce ne sont pas des poissons mais des tourbillons,
l'eau frémit de plus en plus. Il y a
beaucoup de courant, il faut bien tenir la barre car parait-il que le bateau
peut même faire un tour sur lui-même.
On peut voir l'eau qui frémit et qui s'agite.
Petit village au cap Peloro à l'entrée du détroit de Messine. Il est
déjà tard, nous jetons l'ancre à l'entrée du détroit sur tribord. Il n’est pas
facile de rester face au vent car le courant fait partir le bateau de travers
donc la chaine se déroule de travers, ce n’est pas vraiment grave car nous avons
jeté l’ancre dans du sable.
Drôles de barques, ce sont des pêcheurs d'espadons.
4 hommes en haut du mât de 30 mètres font le guet. Dès qu'ils voient un espadon, le bateau le suit et
fonce. A l'avant sur la pointe de 30 mètres de long et à 2 de l'eau,
l'harponneur est là avec son harpon près à le lancer sur l’espadon ;
Après avoir harponné l'espadon, il le ramène sur
le bateau. Si la récolte a été bonne, ils
ne rentreront pas trop tard.
Etant donné qu'il y a beaucoup de courant, nous prenons l'annexe pour
aller sur terre et non le canoë.
Nous
débarquons au petit village de Capo PELORÒ avec son joli petit lac intérieur.
Le livreur de pain s'arrête sous les balcons, met le pain dans un
panier, et depuis leur balcons, les « mamas » tire la ficelle et
récupèrent leur pain (bien sûr, je leur demande si je peux prendre une photo,
ce qu’ils acceptent avec le sourire).
Provision de fruits et légumes directement du producteur.
Ca fait longtemps que nous n'avons pas vu de canards. Ce doit être de
l’eau douce mais nous ne la gouterons pas.
Sur les marches de l'église et une petite prière pour tous les enfants
de la terre.
Nous quittons le détroit de Messine et ses tourbillons direction la
Calabre.
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