dimanche 28 juin 2015

21-06-2015 LA SICILE, Les îles Eglades.

21-06-2015 LA SICILE, La réserve des îles Eglades.


Après une traversée houleuse….je dirais même plus….houleuse….. 

Nous arrivons à l'île de Marettimo, Sicile.


Nous sommes dans les îles Eglades à 20 miles nautiques de l’ouest de la Sicile, c’est une réserve naturelle, la plus grande d’Europe sur plus de 53000 hectares. Il est 21 heures, nous avons jeté l’ancre devant le petit port de pêcheurs de l’île de MARETTIMO.  On aperçoit le village ;  les maisons sont accolées,  toutes de couleur blanche aux volets bleus, sur 2 étages dont le toit plat supporte un gros réservoir d’eau sur chacune des maisons. Sur les hauteurs il y a plein de sapins, on dirait la forêt des Avenières au Salève. 

                                  Village de Marettimo aux maisons blanches et volets bleus.



 La réserve des Eglades comporte 3 îles, Marettimo qui est la plus haute 650 mètres, Favignana la plus grande qui est à  l’Est et Levanzo.
Après une grosse nuit, nous partons  de bonne heure avec notre canoë visiter le village de Marettimo, il fait déjà très chaud, les pêcheurs rentrent de la pêche et débarquent leurs poissons. 
Les barques en bois des pêcheurs.

Le pêcheur répare son filet, quel art.

Les rues étroites sont fraîches comme dans toutes les villes du sud, les habitations ont des rideaux à l’extérieur pour garder la fraicheur à l’intérieur, les rues sont propres et il n’y a presque pas de voiture car c’est le seul village de l’île. 


Nous allons voir la plage, mais pas de sable à l’horizon, c’est une plage de cailloux et pas très grande, je pense que c’est la seule plage du village et de l’île, qui est très rocheuse ;  Dû reste,  nous saurons en repartant que nous avons jeté l’ancre dans des rochers et en tirant ça l’a tordue.

La seule plage du village et sans doute de l'île.

Il y a des chevaux mais le propriétaire  italien n'a pas voulu discuter avec moi.


Nous passons à la boulangerie dont le pain est cuit au feu de bois (ce qui est rare),  nous prenons notre réserve de pain ainsi que des croissants, nous nous arrêtons sur une petite terrasse prendre un cappuccino et dégustons nos délicieux croissants à l’arrière goût de fleur d’oranger.

Provision de fruits et légumes au petit merkato.


FAVIGNANA     
En naviguant, Dominique s’aperçoit que la goupille qui fixe l’axe « la vie de mulet » qui tient la baume est descendue et risque de s’enlever complètement et de tomber (à l’eau ce qui serait pire et arrive souvent) ; dû coup, la baume ne tiendrait plus, la voile non plus et peut-être plus. 

Voici la goupille qui est descendue de son emplacement.


Nous nous arrêtons vers une plage sur l’île de Favignana, nous commençons à observer cette goupille que nous remettons mais elle descend à nouveau, nous attachons la baume sur le coté afin de pouvoir accéder à la vis qui soit disant devrait tenir la goupille, mais celle-ci ne tient plus, Dominique essaye de la revisser mais impossible, finalement il perce la vis et refait un taraudage afin d’y mettre une nouvelle vis, nous avons bien transpiré à bricoler durant 2 heures ; maintenant, jetons nous dans la belle bleue et un bon bain s’impose dans notre grande baignoire naturelle.

nous avons mis la baume sur le côté pour pouvoir accéder à la vis.

Nous prenons la direction du  port de Favignana , cette île est plus rocheuse, il n’y a pas un sapin ni arbre à l’horizon mais que de la roche, nous entrons dans l’ance du port, l’eau est transparente, nous jetons l’ancre vers l’ancienne usine de poisson et nous débarquons sur la plage avec notre canoë, bien sûr. 

Nous jetons l'ancre près du port et de  l'ancienne usine de poissons.

Cimetière des ancres, elles sont énormes.

Nous visitons le port où les bateaux de location sont en bois, nous cherchons la capitainerie mais ne la trouvons pas, tant pis nous partons en direction du centre ville.

Trop choux ces bateaux de locations en bois

Nous passons à l’office du tourisme pour demander des infos ce que je  demande en italien (phrase que j’ai apprise par cœur avant d’entrer) et ce gentil monsieur italien nous débite toute l’histoire de Favignana, nous n’avons pas osé l’interrompre pour lui dire que nous ne comprenions pas.   

L'office du tourisme et la bibliothèque pour Sylviane, pas mal comme lieu de travail, n'est-ce pas ?

C’est une ville très touristique, des boutiques et des cafés un peu partout (je préférais le petit village de pêcheurs de Marettimo).

Nous craquons pour de bonnes glaces artisanales, era squisito.
Nous sortons de la ville, nous passons devant la prison dont les voisins ont la vue sur les prisonniers.

Il y a d’énormes trous, ce doit être les fouilles d’un site archéologique ou des abris souterrains pendant la guerre ?  il faudra que nous regardions sur internet. Le gentil monsieur de l’office du tourisme nous l’a peut être expliqué dans son monologue.  

Des trous béants et énormes un peu partout.



Qui aime la vie, respecte l'eau, ça c'est bien vrai.

L'église de Favignana

Nous faisons nos commissions et retour à la barca direction la Cala Rossa, sur l’île de Favignana, il y a beaucoup de bateaux au mouillage, l’eau y est transparente, nous nous  jetons dedans. 

Cala  Rossa à Favignana.

C’est une réserve, les poissons viennent vers le bateau pour manger, ils savent très bien que nous n’avons pas le droit de les pêcher, mine de rien, ils sont intelligents ces poissons.

Alors elle est bonne l'eau,  Capitaine.

Nous visitons l’île dont la roche  le long de la côte est volcanique, ce ne sont pas des plages mais des rochers poreux, nous n’avons pas pris nos chaussures de plage alors bonjour les pieds, ça fait mal.
Il y a un peu partout  d’énormes trous béants, cubiques de 8000m3, 20 mètres de côtés, il ne faut pas tomber dedans. Apparemment, ils y prélevaient la pierre pour y construire maisons et murets sur l’île.

A quoi servent ou servaient ces énormes trous.

 Il y a plein de petits chemins bien aménagés avec de nombreux touristes explorant l’île en vélo, ça pourrait ressembler à Porquerolles mais il n’y a pas une brique d’ombre, que de la garigue.
Il fait très chaud et nous craquons pour deux granita limon,  era squisito e fresco.

Délicieux les graniti limon.


Attention. le vent va empoter mon beau chapeau.


LES CARRIÈRES DE TUF  À TRAVERS LA SURFACE DE FAVIGNANA EST LA MATIÈRE PREMIÈRE LOCALE, ET DEPUIS DES SIÈCLES LA PRINCIPALE SOURCE DE REVENU POUR LES HABITANTS.  LES CARRIÈRES POUVAIT ÊTRE OUVERTES OU CONSTITUER DE VÉRITABLES GROTTES, CREUSÉES POUR OBTENIR LES CÉLÈBRES BLOCS DE TUF ÉGALEMENT APPELÉS “CONCI”. LES INSTRUMENTS UTILISÉS ÉTAIENT LA"MANNARA"POUR TRACER LES CONTOURS DE LA ROCHE, LE " ZAPPUNE " E LE " PICCUNE ". MAIS LETRAITEMENT DU TUF ÉTAIT PRINCIPALEMENT UN MÉTIER FAIT DE L'ŒIL ET DE L'EXPÉRIENCE,  CERTAINES DE CES CARRIÈRES SONT DES VÉRITABLES LABYRINTHES CONSTRUITS AU-DESSUS DU NIVEAU DE LA MER




mercredi 24 juin 2015

2015-06-13 La Sardaigne et son charme italien, traversée pour la sicile

2015-06-13 La Sardaigne et son charme italien, la traversée pour la Sicile





Des rafales de vents s’engouffrent
dans la baie de Pietra Blanca, Nord-Est de la Sardaigne,  mais nous sommes bien ancrés et à l’abri sous un
ciel bleu dont les nuages sont balayés par le vent.


 Notre Levant au mouillage à l'abri du vent force 8

Nous prenons le canoë et balade à
terre, je saute sur le premier italien pour lui parler en italien le peu de
mots que je connais et lui demande « Bonjiorno, Dov é la calle Cavallo,
cuanto tempo, per favore ».



Il nous explique que c’est la
première Strada à sinistra et tout ditrit mais nous suivons la route sur 3
kilomètres côté opposé de la Calle Cavallo, en pleine chaleur, il n’y a pas
de route à gauche, nous voyons de l’autre côté des champs des voitures  qui sont en sens inverse, nous décidons de
passer par-dessus un muret et de traverser le champ mais sur le deuxième muret
il y a des fils barbelés donc nous faisons demi-tour. Nous n’irons pas à la
calle Cavallo et retour au bateau.



Nous franchissons les murets qui séparent les champs.


Le lendemain je prends mon canoë
(ma liberté) et longe la côte rocheuse où de petites criques avec petites
plages de sable sont à l’abri du vent, je me baigne dans l’eau transparente. 
Je m'arrête pour une baignade.

Dimanche matin, le vent a l’air de
baisser, nous levons l’ancre à 9heures direction le Sud. Le peu de vent qu’il y
a tourne  près de la Tavolara et
difficile de s’éloigner des îlots pour prendre le large.


Vers 13h  on aperçoit des moutons (petites vagues
blanches sur l’eau), la mer commence à se lever et le vent également, des
rafales de 30 nœuds, nous prenons 1 ris et 3 tours au génois, je laisse
Dominique à la barre car il adore la navigation par gros temps et moi je reste
à l’intérieur tranquille à faire des mots fléchés et apprendre des phrases en
italien.
Dominique continu en direction du
large, il veut tirer un bord pour descendre le maximum au Sud, je lui dis qu’on
a le temps et lui demande  de virer et de
rejoindre la côte afin de se mettre à l’abri ce qu’il fini par faire car des
rafales d’eau viennent s’écraser sur notre Levant qui est comme moi.





Nous arrivons au Capo Comino à
l’abri et dans une eau turquoise, des dunes de sable s’étirent le long des
plages désertes, nous apercevons juste un restaurant au cap, nous nous
baignons, faisons notre scrabble, repas et dodo paisible. 



Capo Comino, sable, dunes de sable, sauvage.


Le matin au moment de démarrer les
moteurs, petit problème, le moteur tribord s’allume et sonne ; Dominique
ouvre le capot, contrôle et ressert  la
courroie mais ce n’est pas ça, le témoin reste allumé, il contrôle l’huile,
l’eau, rien de spécial, le témoin s’allume et sonne toujours dès que l’on met
le moteur en route,  c’est peut-être un
problème électrique ou de fusible, mais ce n’est pas ca non plus ;  Dominique voit sous le moteur une cosse qui
n’est pas sertie, il compare avec le moteur babord qui lui a la cosse
sertie ;  Il remet la cosse et
finalement le témoin ne s’allume plus, tout est ok, nous pouvons repartir
(c’est pratique les catamarans car nous pouvons comparer entre les deux
moteurs).

En route vers Arbatax, Sardaigne.
Ca mord, vite à la cape, mais trop tard le poisson n’est plus au bout de
l’hameçon, ça devait être un gros car il a tordu l’hameçon.






Nous prenons l’annexe direction Arbatax,
car par la plage ça fait un grand détour. Ce port à un grand chantier naval
dont les grues sortent de grosses unités. Nous faisons les commissions au petit
magasin et le soir c’est pizzeria, je prends una pizza « 3 colores como il
bandiera  italiana »  (roquette, tomates et formagio) « era
squisito », le serveur est très sympatique,





Arbatax parking où les camping-car peuvent passer quelques jours.





Arbatax et son cap Bella vista

Jeudi matin, départ d’Arbatax
direction le Sud avec un vent du Nord-Est, (vent apparent 12 nœuds, vitesse 6
nœuds) nous sommes au portant, 160 degrés du vent, une houle longue et haute de
2mètres nous pousse par l’arrière ce qui fait lever le derrière de notre Levant
et elle le pousse, il fait une accélération et surf sur la vague, c’est une
sensation agréable, on se croirait en balançoire, je suis sur que les petits
seraient heureux d’être sur notre Levant lorsqu’il surf sur la houle. Cette
houle nous a poussée jusqu’au cap Pta Is Ebbas où nous avons jeté l’ancre.







Encore un endroit pour les camping-cars.

Sur les hauteurs il y a pleins de
constructions non finies, nous partons nous balader et à l’intérieur des terres
encore des constructions non finies.







Des centaines de petites maisons ne sont pas terminées.



Vue imprenable depuis la terrasse non finie.

Un voilier Great Spek est au
mouillage, il n’a plus de gasoil pour aller à Arbatax au cas où il n’y aurait pas de
vent, nous lui prêtons un jerrican les voisins du voilier anglais lui prête
également un jerrican  afin d’aller à la
station la plus proche pour chercher du gasoil. Un gentil monsieur sur la plage l’emmène en voiture à la station la plus proche qui est à 10km.
En fin de journée nous prenons l’apéro sur notre Levant et il nous
explique que toutes ces maisons non finies seront détruites au bulldozer car le
promoteur n’a pas fait de demande de permis de construire (je trouve honteux qu’on puisse
détruire un travail fait avec hardeur à cause de la paperasse).  C’est un manque de respect du travail
d’autrui, la commune ferait mieux de les finir ça ferait travailler les
chômeurs et de plus ils pourraient soit les vendre ou faire des locations de
vacances et employer encore des chômeurs car le taux de chômage parait-il est
très élevé.

20-06-2015  La Traversée de la Sardaigne à la Sicile



Nous sommes au mouillage à Porto Corallo,
au Sud-Est de la Sardaigne ;  deux
camping-cars se sont installés derrière la plage.


6h du matin, Dominique me
réveille, il a préparé le petit déjeuner, le jour commence à se lever, il
regarde la météo et m’annonce que nous avons du Nord-Ouest 10 nœuds sur 2 jours
et c’est un vent favorable pour faire la traversée pour la Sicile.
















Vent NW annoncé pour la traversée.

 Donc pas de baignade ce matin, je me prépare et nous levons l’ancre Cap 110°, c’est drôle, c’est le même cap que celui qu’on prend pour aller en Corse.






6h du mat. Porto Corallo, départ pour  la traversée.

6h du mat. Porto Corallo, départ
pour  la traversée de la Sardaigne en
Sicile ce qui fait 150 miles nautiques (300 kilomètres).



Les voiles hissées, nous nous
éloignons de la côte, le vent se lève, nous avançons bien mais après 10 miles nautiques
(20 kilomètres) le vent baisse, nous hissons le Genecker qui ne veut pas
s’ouvrir, il fait torche,  nous mettons
le génois pour déventer et finalement à force de tirer dessus nous arrivons à
l’ouvrir.

Le vent se lève, nous avançons à 5
nœuds, je trouve que c’est bien mais Dominique, lui, aimerait aller plus vite,
pourtant nous ne sommes pas pressés ; 2 dauphins nous accompagnent, nous
ne voyons presque plus la terre, Il n’y a aucun bateau en vue,  l’avantage d’être au large, est que nous
n’avons pas besoin de rester au poste de barre à surveiller, nous mettons le
pilote et faisons notre scrabble, guitare, gym, bouquins, bricolage, cours
d’italien, etc….

Pour la nuit nous prenons 2 ris
dans la grande voile, comme ça si le vent monte, pas besoin de faire cette
manœuvre de nuit qui peut devenir délicate avec une frontale, de plus la mer
est agitée et la houle se lève (comme nous l’a si bien expliqué François, notre
skipper pour notre première traversée, qu’il faut réduire la voile pour pouvoir
passer une nuit de nav. Tranquille).

















couché de soleil sur la grande bleue agitée 360°

Je prends mon quart à 1h du mat. Je
règle les voiles, il y a 8 nœuds de vent et nous avançons à 4 nœuds, c’est pas
mal mais une houle arrière fait taper la baume que j’attache au taquet.


Je mets le radar en route c’est
vrai qu’il consomme beaucoup 7 ampère/heure mais c’est important de pouvoir
voir les bateaux, de connaitre leur vitesse et leur cap ; Et avec nos 9
panneaux solaires, nos batteries sont toujours rechargée à 630  ampères, dès demain matin au levé du soleil,
elles vont vite se recharger.

La nuit est étoilées, j’ai sorti
le livre que Lydia m’a prêté sur la découverte des étoiles, j’ai pris les
jumelles et commencé mon observation, j’ai reconnu, bien sûr notre chère grande
ourse qui nous indique le Nord et Le lion. Coté Sud, Cassiopée ;  c’est magnifique.  J’ai vu deux étoiles filantes, on aurait dit
qu’elles tombaient dans la mer.
L’eau est noire comme de l’encre, c’est
impressionnant, on est à la fois tout petit et balloté sur cette mer immense et
en même temps, grand et seul au monde comme si on régnait en maître. Quand je
pense à François qui fait ses traversées tout seul, ça me donne des frissons),
ce n’est pas vraiment de la peur mais c’est plutôt ce sentiment d’être seul.

J’aime chanter ou prendre mon
harmonica la nuit au poste de barre, j’ai l’impression que la faune sous marine
m’entend dans les profondeurs de 2500 mètres. Ca aussi, c’est impressionnant de
savoir qu’il y a 2500 mètres de fond en dessous de notre petite esquif, nous
sommes vraiment tout petit mais lorsque nous arrivons à destination que les
fonds remontent et que nous jetons l’ancre dans 3 mètres de fond alors là, nous
nous sentons satisfaits d’avoir fait cette traversée.

Un bateau en vue, vite les
jumelles, je vois ses feux de navigation, 2 feux blancs donc il fait plus de
150 mètres, et son feu vert « vert sur vert rien à faire » il passera
sur tribord. Après m’avoir croisé, le bateau tout illuminé, ce doit être un
bateau de croisière, éteint ses feux de navigation, je ne comprends pas
pourquoi, j’allume la VHF en pensant qu’il a voulu attirer mon attention mais
rien pas un signal sur la VHF, il continu son chemin tout feux éteint, je ne
sais pas pourquoi….. ???

RAS plus un bateau à l’horizon ni
sur le radar,  encore une impression d’être
seule au monde.

Le jour se lève, il est bientôt 6
heures, nous avons parcourus la moitié de la traversée,  je vais faire le café et réveiller Dominique.




























Nous relâchons les 2 ris de la grande voile et avançons sur
quelques miles, puis, plus de vent mais des vagues venant du Nord et de la
houle venant du Sud, nous sommes ballotés de tous les côtés,  nous affalons la GV car elle n’aime pas la
houle. Nous avançons quand même à 1 nœuds et parfois 2 ; Un oiseau tourne
et fait du rase  motte autour du  rapalat
qui est à la traine, Dominique remonte ses cannes,  il trouve que le moulinet force, il pense
avoir ramassé encore un plastique qui flottait sur notre belle mer bleue et
polluée hélas ; mais un joli thon était accroché à l’hameçon, voilà
pourquoi cet oiseau était là, ce n’était pas le rapalat qui l’intéressait
mais   le thon. Notre pêcheur lui fait sa
fête…Aie… et je le mets au frigo et congél.
Il y a toujours autant de houle, au bout de 2 heures de ballottage, nous
décidons de mettre les moteurs afin d’avancer un peu et d’être un peu plus
stable car lorsque nous avançons, nous sentons moins la houle.

Après
10 miles de moteur, le vent se lève un peu, nous remettons nos voiles, nous
approchons de la côte Sicilienne,

7 noeuds de vent 6 noeuds de vitesse

 Nous étudions la carte pour nous arrêter à la
première île à l’Ouest de la Sicile, Ile Marettimo, qui est à 20 miles
nautiques  de la Sicile

 Nous dégustons notre tartare de thon.

A 21 heures nous jetons enfin l’ancre près d’un petit
village aux maisons carrées et blanches.


vendredi 12 juin 2015

2015-06-06 La Corse, Port de Taverna, aurevoir les copains, direction le Sud



Nous
sommes au mouillage devant le port de Taverna, Corse.





Au port de Taverna nous retrouvons
Lionel le skipper et sa copine Hua qui fera l’hôtesse, ils sont en train de
finir de rénover leur bateau pour faire des croisières à la journée ou week end
aux Lavezzi afin de payer les frais du bateau et pouvoir vivre (tout
simplement). 
9h du matin, Dominique est allé
les chercher avec l’annexe, au port de Taverna ainsi que Christophe le Corse et
nous avons levé l’ancre pour aller naviguer au large, nous avons hissés les
voiles, coupés les moteurs, le vent s’est levé, 16 nœuds, nous avancions à 8
nœuds, nos invités étaient épatés du comportement de notre Levant qui fonçait
comme un chef, nous avons fait quelques manœuvres, mis le gennecker au portant
ce qui nous a fait gagner encore 1 nœuds.






Délicieux le gâteau aux fraises que Christophe nous a apporté.


Lionel nous a donné quelques bons
conseils de navigateur, il est breton et a commencé à naviguer dès son plus
jeune âge avec ses parents.  Il a vécu
pas mal de galères en mer dont nous en avons retenus qu’il faut être très
humble devant les éléments de la nature et surtout bien écouter la météo afin
de préparer une belle sortie en mer.
Christophe, une vingtaine d’années
vient d’acheter un petit bateau dans lequel il vit à L’année,  il est en train de le retaper afin de faire
de petites balades en mer. Il est natif de Bastia et a toujours navigué, il a
trouvé que le catamaran était un super bateau, confortable dans lequel on peut
manger assis à table sans que rien ne tombe et de plus il avance très
bien,  il a envie plus tard de s’acheter
un catamaran. Nous sommes rentrés à 19 heures au mouillage devant le port, nous
nous sommes baignés, petit repas à bord, guitare, Christophe nous a fait rire
avec ses histoires  Corses, nous nous
sommes couchés à 2h. du mat.

6.6.2015







Ce matin, nous avons quitté le port de
Taverna direction le sud, nous avons jeté l’ancre pour la nuit  vers l’étang de Urbino, nous étions seuls au

mouillage et pas âme qui vive, ni bateau, ni baigneur à des miles à la ronde;  des arbres bordant les plages désertes sur
des kilomètres, les eaux peu profondes laissaient apparaître une petite brume,
l’eau était calme comme un étang, on se serait crû au Canada, Il y avait
quelque chose de magique.


Corse Est, Vers l'étang de Urbino des arbres bordent les plages desertes on dirait le Canada.





Tous les matins, nous écoutons la
météo avant de lever l’ancre, nous naviguons selon le vent, entre 8 à 1 noeuds
de vitesse parfois même 0.5 nœuds ce qui fait 1 km/h car nous ne mettons quasi
jamais le moteur sauf pour lever et jeter l’ancre, c’est tellement agréable de
se laisser emporter par notre Levant selon le vent, on sent cette  harmonie avec la nature, notre pêcheur met
ses cannes à pêche.  Vers 14 heures de
l’après midi nous cherchons une crique à l’abri du vent annoncé, nous nous baignons
tous les jours, l’eau est à 24 degrés, nous regardons si nos ancres sont bien plantées
dans le sable, j’ai fait un canard mais à 2 mètres de fond l’eau est gelée, on
sent cette différence de température entre la surface et le fond de l’eau, ce
que nous n’avons pas en été.
Balade en canoë, visite des petits
villages ou paillottes en bord de plage, petit scrabble, apéro, repas à bord,
nous essayons de capter des chaines françaises mais même en Corse nous captons
uniquement les chaines italiennes. Nous reprenons nos cours d’italien avec
notre petit dictionnaire de conversation (la vie est belle).

Escales :  CORSE,
Ance de Tarcu, San Cipriano,  Porto Vecchio pour racheter des rapalats, La
Rondinara où il y a des bateaux au mouillage.

Nous passons les Lavezzi mais il y
a du monde au mouillage nous n’y ferons pas escale, je pense qu’il faut y aller
en hiver pour être tranquille car le mouillage n’est pas grand et ouvert aux
vents, nous filons notre chemin sur la Sardaigne toutes voiles hissées, la mer
est bien formée, il a 15 nœuds de vent et nous avançons à 7 nœuds, nous tirons
des bords au large pour ne pas être face à la vague donc moins brassés.


Nous laissons sur tribord  l’île de Capreira où les mouillages sont
payant, faisons escale au Capo Ferro vers une résidence-hotel bien entretenue
avec de la pelouse et des parasols bien alignés à côté des chaises longues (on
reconnait l’Italie).

Nous ôtons notre drapeau Corse et
hissons le drapeau italien tout neuf ainsi que le  sarde en fin de vie, il a déjà vécu 5 mois
car au bout de 6 mois il n’en reste plus que la moitié donc nous devons
racheter un drapeau neuf tous les 6 mois, il n’existe pas de drapeau solide qui
résiste aux vents  (c’est un commerce qui
rapporte).



Nous hissons notre drapeau italien tout neuf et le sarde qui a déjà vécu.



Capo Ferro, Dominique va voir l'ancre; joli hôtel-résidence.

Depuis le nord de la Sardaigne
nous apercevons déjà l’île de la Tavolara qui est très élevée avec son nuage
figé au sommet, de loin on dirait le Kilimandjaro et ses neiges éternelles. 


La Tavolara et son nuage figé fait tournoyer le vent qu'il faut affronter.

La météo nous annonce un vent
d’Est force 5, nous naviguons au près (c’est-à-dire presque face au vent)
toutes voiles hissées, 15 nœuds de vent apparent et 6 nœuds de vitesse, c’est
parfait, nous écoutons les belles chansons italiennes à la radio. La mer
commence à monter des vagues viennent taper notre Levant donc nous abattons
afin que les vagues n’arrivent pas de face et tirons un bord au large, nous
pensions contourner l’île de la Tavolara au Sud mais finalement nous allons
passer au Nord afin d’être déventés par l’île donc moins de vagues et nous
prendrons la passe côté Ouest de l’île.

Arrivés au Nord de l’île les
vagues ne faiblissent pas, au contraire elles se renforcent et le vent nous
envoie des rafales de 30 nœuds dans le nez, nous prenons un ris et 2 tour au
génois (manœuvre délicate par mer agitée) car il y a trop de pression dans les
voiles et notre Levant n’aime pas ça du tout, le vent n’est pas régulier, il
tourne dans tous les sens avec de grosses rafales qui vont de 5 à 30 nœuds en
quelques secondes. Nous sommes tout les 2 au poste de barre, Dominique à la
barre car le pilote automatique n’est pas opérationnel dans ces condition et
moi aux écoutes prête à choquer la GV lors de grosses rafales et parée à virer
de bord  car bien sûr nous tirons des
bords dans la passe étroite où une épave repose.





2 bateaux  font également le même trajet que nous, finalement ils partent en fuite,   c’est-à-dire qu’ils ont fait demi-tour mais
nous, nous continuons car nous ne voulons pas ressortir au large et prendre la
Tavolara par le Sud ce qui nous ferait 4 heures de plus de navigation donc nous
continuons notre galère qui durera 2 heures. Sur la photo ci-dessous, on voit
bien les traces de notre Levant qui tire des bords pour arriver enfin au
mouillage. Ce ne sont que des petits trait qui font des zigzag tracés sur une
carte mais quand vous êtes dedans je peux vous dire que c’est sportif, n’est ce
pas Yvon.



 Nous avons dû tirer des bords avec 30 noeuds dans le nez.


Finalement, avec le recul, nous
aurions dû aller plus au large afin de contourner la Tavolara par le Sud car
comme dit Lionel, lorsqu’il y a une île, le vent passe des 2 côtés de l’île
pour venir tournoyer et se renforcer derrière l’île.

A 17h30 nous arrivons enfin au
mouillage à l’abri du vent d’Est, nous sommes seuls au mouillage, je pense que
les autres bateaux qui ont contournés la Tavolara sont allés à la  crique de Cavallo plus au Sud. 








Après cette rude navigation que je
n’aime pas du tout, une super récompense, une barque arrive près de nous et 2
bello italiano viennent s’amarrer à notre Levant pour nous vendre des glaces que
nous prenons avec plaisir, je leur demande si je peux les prendre en photo pour
envoyer aux copines, ils sont ravis et prennent la pose, c’est ça l’Italie et
son charme.


Dué bello italiano sont arrivés dans leur barque nous vendre des glaces que nous avons appréciés avant de nous baigner.

Vendredi 12 juin 2015




La météo annonce encore un avis de grand frais, nous allons rester 3 jours dans la crique de Pietra Bianca  à l’abri du vent d’Est et reprendrons la route du Sud lundi matin.