mercredi 24 juin 2015

2015-06-13 La Sardaigne et son charme italien, traversée pour la sicile

2015-06-13 La Sardaigne et son charme italien, la traversée pour la Sicile





Des rafales de vents s’engouffrent
dans la baie de Pietra Blanca, Nord-Est de la Sardaigne,  mais nous sommes bien ancrés et à l’abri sous un
ciel bleu dont les nuages sont balayés par le vent.


 Notre Levant au mouillage à l'abri du vent force 8

Nous prenons le canoë et balade à
terre, je saute sur le premier italien pour lui parler en italien le peu de
mots que je connais et lui demande « Bonjiorno, Dov é la calle Cavallo,
cuanto tempo, per favore ».



Il nous explique que c’est la
première Strada à sinistra et tout ditrit mais nous suivons la route sur 3
kilomètres côté opposé de la Calle Cavallo, en pleine chaleur, il n’y a pas
de route à gauche, nous voyons de l’autre côté des champs des voitures  qui sont en sens inverse, nous décidons de
passer par-dessus un muret et de traverser le champ mais sur le deuxième muret
il y a des fils barbelés donc nous faisons demi-tour. Nous n’irons pas à la
calle Cavallo et retour au bateau.



Nous franchissons les murets qui séparent les champs.


Le lendemain je prends mon canoë
(ma liberté) et longe la côte rocheuse où de petites criques avec petites
plages de sable sont à l’abri du vent, je me baigne dans l’eau transparente. 
Je m'arrête pour une baignade.

Dimanche matin, le vent a l’air de
baisser, nous levons l’ancre à 9heures direction le Sud. Le peu de vent qu’il y
a tourne  près de la Tavolara et
difficile de s’éloigner des îlots pour prendre le large.


Vers 13h  on aperçoit des moutons (petites vagues
blanches sur l’eau), la mer commence à se lever et le vent également, des
rafales de 30 nœuds, nous prenons 1 ris et 3 tours au génois, je laisse
Dominique à la barre car il adore la navigation par gros temps et moi je reste
à l’intérieur tranquille à faire des mots fléchés et apprendre des phrases en
italien.
Dominique continu en direction du
large, il veut tirer un bord pour descendre le maximum au Sud, je lui dis qu’on
a le temps et lui demande  de virer et de
rejoindre la côte afin de se mettre à l’abri ce qu’il fini par faire car des
rafales d’eau viennent s’écraser sur notre Levant qui est comme moi.





Nous arrivons au Capo Comino à
l’abri et dans une eau turquoise, des dunes de sable s’étirent le long des
plages désertes, nous apercevons juste un restaurant au cap, nous nous
baignons, faisons notre scrabble, repas et dodo paisible. 



Capo Comino, sable, dunes de sable, sauvage.


Le matin au moment de démarrer les
moteurs, petit problème, le moteur tribord s’allume et sonne ; Dominique
ouvre le capot, contrôle et ressert  la
courroie mais ce n’est pas ça, le témoin reste allumé, il contrôle l’huile,
l’eau, rien de spécial, le témoin s’allume et sonne toujours dès que l’on met
le moteur en route,  c’est peut-être un
problème électrique ou de fusible, mais ce n’est pas ca non plus ;  Dominique voit sous le moteur une cosse qui
n’est pas sertie, il compare avec le moteur babord qui lui a la cosse
sertie ;  Il remet la cosse et
finalement le témoin ne s’allume plus, tout est ok, nous pouvons repartir
(c’est pratique les catamarans car nous pouvons comparer entre les deux
moteurs).

En route vers Arbatax, Sardaigne.
Ca mord, vite à la cape, mais trop tard le poisson n’est plus au bout de
l’hameçon, ça devait être un gros car il a tordu l’hameçon.






Nous prenons l’annexe direction Arbatax,
car par la plage ça fait un grand détour. Ce port à un grand chantier naval
dont les grues sortent de grosses unités. Nous faisons les commissions au petit
magasin et le soir c’est pizzeria, je prends una pizza « 3 colores como il
bandiera  italiana »  (roquette, tomates et formagio) « era
squisito », le serveur est très sympatique,





Arbatax parking où les camping-car peuvent passer quelques jours.





Arbatax et son cap Bella vista

Jeudi matin, départ d’Arbatax
direction le Sud avec un vent du Nord-Est, (vent apparent 12 nœuds, vitesse 6
nœuds) nous sommes au portant, 160 degrés du vent, une houle longue et haute de
2mètres nous pousse par l’arrière ce qui fait lever le derrière de notre Levant
et elle le pousse, il fait une accélération et surf sur la vague, c’est une
sensation agréable, on se croirait en balançoire, je suis sur que les petits
seraient heureux d’être sur notre Levant lorsqu’il surf sur la houle. Cette
houle nous a poussée jusqu’au cap Pta Is Ebbas où nous avons jeté l’ancre.







Encore un endroit pour les camping-cars.

Sur les hauteurs il y a pleins de
constructions non finies, nous partons nous balader et à l’intérieur des terres
encore des constructions non finies.







Des centaines de petites maisons ne sont pas terminées.



Vue imprenable depuis la terrasse non finie.

Un voilier Great Spek est au
mouillage, il n’a plus de gasoil pour aller à Arbatax au cas où il n’y aurait pas de
vent, nous lui prêtons un jerrican les voisins du voilier anglais lui prête
également un jerrican  afin d’aller à la
station la plus proche pour chercher du gasoil. Un gentil monsieur sur la plage l’emmène en voiture à la station la plus proche qui est à 10km.
En fin de journée nous prenons l’apéro sur notre Levant et il nous
explique que toutes ces maisons non finies seront détruites au bulldozer car le
promoteur n’a pas fait de demande de permis de construire (je trouve honteux qu’on puisse
détruire un travail fait avec hardeur à cause de la paperasse).  C’est un manque de respect du travail
d’autrui, la commune ferait mieux de les finir ça ferait travailler les
chômeurs et de plus ils pourraient soit les vendre ou faire des locations de
vacances et employer encore des chômeurs car le taux de chômage parait-il est
très élevé.

20-06-2015  La Traversée de la Sardaigne à la Sicile



Nous sommes au mouillage à Porto Corallo,
au Sud-Est de la Sardaigne ;  deux
camping-cars se sont installés derrière la plage.


6h du matin, Dominique me
réveille, il a préparé le petit déjeuner, le jour commence à se lever, il
regarde la météo et m’annonce que nous avons du Nord-Ouest 10 nœuds sur 2 jours
et c’est un vent favorable pour faire la traversée pour la Sicile.
















Vent NW annoncé pour la traversée.

 Donc pas de baignade ce matin, je me prépare et nous levons l’ancre Cap 110°, c’est drôle, c’est le même cap que celui qu’on prend pour aller en Corse.






6h du mat. Porto Corallo, départ pour  la traversée.

6h du mat. Porto Corallo, départ
pour  la traversée de la Sardaigne en
Sicile ce qui fait 150 miles nautiques (300 kilomètres).



Les voiles hissées, nous nous
éloignons de la côte, le vent se lève, nous avançons bien mais après 10 miles nautiques
(20 kilomètres) le vent baisse, nous hissons le Genecker qui ne veut pas
s’ouvrir, il fait torche,  nous mettons
le génois pour déventer et finalement à force de tirer dessus nous arrivons à
l’ouvrir.

Le vent se lève, nous avançons à 5
nœuds, je trouve que c’est bien mais Dominique, lui, aimerait aller plus vite,
pourtant nous ne sommes pas pressés ; 2 dauphins nous accompagnent, nous
ne voyons presque plus la terre, Il n’y a aucun bateau en vue,  l’avantage d’être au large, est que nous
n’avons pas besoin de rester au poste de barre à surveiller, nous mettons le
pilote et faisons notre scrabble, guitare, gym, bouquins, bricolage, cours
d’italien, etc….

Pour la nuit nous prenons 2 ris
dans la grande voile, comme ça si le vent monte, pas besoin de faire cette
manœuvre de nuit qui peut devenir délicate avec une frontale, de plus la mer
est agitée et la houle se lève (comme nous l’a si bien expliqué François, notre
skipper pour notre première traversée, qu’il faut réduire la voile pour pouvoir
passer une nuit de nav. Tranquille).

















couché de soleil sur la grande bleue agitée 360°

Je prends mon quart à 1h du mat. Je
règle les voiles, il y a 8 nœuds de vent et nous avançons à 4 nœuds, c’est pas
mal mais une houle arrière fait taper la baume que j’attache au taquet.


Je mets le radar en route c’est
vrai qu’il consomme beaucoup 7 ampère/heure mais c’est important de pouvoir
voir les bateaux, de connaitre leur vitesse et leur cap ; Et avec nos 9
panneaux solaires, nos batteries sont toujours rechargée à 630  ampères, dès demain matin au levé du soleil,
elles vont vite se recharger.

La nuit est étoilées, j’ai sorti
le livre que Lydia m’a prêté sur la découverte des étoiles, j’ai pris les
jumelles et commencé mon observation, j’ai reconnu, bien sûr notre chère grande
ourse qui nous indique le Nord et Le lion. Coté Sud, Cassiopée ;  c’est magnifique.  J’ai vu deux étoiles filantes, on aurait dit
qu’elles tombaient dans la mer.
L’eau est noire comme de l’encre, c’est
impressionnant, on est à la fois tout petit et balloté sur cette mer immense et
en même temps, grand et seul au monde comme si on régnait en maître. Quand je
pense à François qui fait ses traversées tout seul, ça me donne des frissons),
ce n’est pas vraiment de la peur mais c’est plutôt ce sentiment d’être seul.

J’aime chanter ou prendre mon
harmonica la nuit au poste de barre, j’ai l’impression que la faune sous marine
m’entend dans les profondeurs de 2500 mètres. Ca aussi, c’est impressionnant de
savoir qu’il y a 2500 mètres de fond en dessous de notre petite esquif, nous
sommes vraiment tout petit mais lorsque nous arrivons à destination que les
fonds remontent et que nous jetons l’ancre dans 3 mètres de fond alors là, nous
nous sentons satisfaits d’avoir fait cette traversée.

Un bateau en vue, vite les
jumelles, je vois ses feux de navigation, 2 feux blancs donc il fait plus de
150 mètres, et son feu vert « vert sur vert rien à faire » il passera
sur tribord. Après m’avoir croisé, le bateau tout illuminé, ce doit être un
bateau de croisière, éteint ses feux de navigation, je ne comprends pas
pourquoi, j’allume la VHF en pensant qu’il a voulu attirer mon attention mais
rien pas un signal sur la VHF, il continu son chemin tout feux éteint, je ne
sais pas pourquoi….. ???

RAS plus un bateau à l’horizon ni
sur le radar,  encore une impression d’être
seule au monde.

Le jour se lève, il est bientôt 6
heures, nous avons parcourus la moitié de la traversée,  je vais faire le café et réveiller Dominique.




























Nous relâchons les 2 ris de la grande voile et avançons sur
quelques miles, puis, plus de vent mais des vagues venant du Nord et de la
houle venant du Sud, nous sommes ballotés de tous les côtés,  nous affalons la GV car elle n’aime pas la
houle. Nous avançons quand même à 1 nœuds et parfois 2 ; Un oiseau tourne
et fait du rase  motte autour du  rapalat
qui est à la traine, Dominique remonte ses cannes,  il trouve que le moulinet force, il pense
avoir ramassé encore un plastique qui flottait sur notre belle mer bleue et
polluée hélas ; mais un joli thon était accroché à l’hameçon, voilà
pourquoi cet oiseau était là, ce n’était pas le rapalat qui l’intéressait
mais   le thon. Notre pêcheur lui fait sa
fête…Aie… et je le mets au frigo et congél.
Il y a toujours autant de houle, au bout de 2 heures de ballottage, nous
décidons de mettre les moteurs afin d’avancer un peu et d’être un peu plus
stable car lorsque nous avançons, nous sentons moins la houle.

Après
10 miles de moteur, le vent se lève un peu, nous remettons nos voiles, nous
approchons de la côte Sicilienne,

7 noeuds de vent 6 noeuds de vitesse

 Nous étudions la carte pour nous arrêter à la
première île à l’Ouest de la Sicile, Ile Marettimo, qui est à 20 miles
nautiques  de la Sicile

 Nous dégustons notre tartare de thon.

A 21 heures nous jetons enfin l’ancre près d’un petit
village aux maisons carrées et blanches.


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